Si, lors des neuf précédentes éditions, les parrains et marraines du Rodrigues International Kitesurf Festival étaient majoritairement issus du monde du kitesurf à l’exception notable de l’édition 2016, marquée par la présence d’une personnalité médiatique issue d’une célèbre émission de télévision française, l’édition 2025 s’apprête à accueillir une invitée d’un tout autre registre.
Lancée en juillet 2013, la 10ᵉ édition du Rodrigues International Kitesurf Festival (RKA) se tiendra du 30 juillet au 3 août 2025. Pour célébrer cette étape symbolique, la Commission du Tourisme de Rodrigues a officialisé la venue de l’actrice française Myriam Charleins en tant qu’invitée d’honneur. Révélée au grand public dans La Belle et la Bête, elle s’est également illustrée dans Suspect d’Abel Ernest Tembo ou encore dans Le Piège.
L’artiste découvrira pour la toute première fois l’île Rodrigues, à l’occasion d’un séjour organisé par les autorités locales dans le cadre de cet événement international.
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Crédits photos © Joey Nicles Modeste - Tous droits réservés
En attendant l’annonce officielle du parrain ou de la marraine de l'édition 2025 par Jean Christ Spéville, président de la Rodrigues Kitesurfing Association, la venue de Myriam Charleins s’impose déjà comme l’un des temps forts du festival. Pour mémoire, l’édition 2015 avait accueilli le Championnat du monde Freestyle IFKO, inscrivant durablement Rodrigues parmi les grandes destinations du kitesurf international. Cette invitation prestigieuse contribuera à renforcer le rayonnement de l’île sur la scène mondiale, tout en offrant à l’actrice l’opportunité de découvrir les trésors de Rodrigues au-delà de ses rivages entre culture, nature préservée et authenticité insulaire.
C’est à Paris, entre deux répétitions de sa prochaine pièce de théâtre, Les Rivales de Natan Hercberg, que le site Îles de l’Océan Indien – Smartrezo, l’un des partenaires média de l’événement organisé sur le spot mondialement célèbre d’Anse Mourouk, dans le sud de l’île, a rencontré Myriam Charleins.

Crédits photos © Joey Nicles Modeste et Drone Expert Services - Tous droits réservés
Lors de cet entretien exclusif, la jeune actrice née à Troyes et non à Paris, comme l’indique à tort un site en ligne, est revenue sur un parcours atypique, entamé en Bourgogne, avant de se former à Paris et de croiser la route de grandes figures du théâtre et du cinéma, telles que Michel Serrault, Micheline Presle ou encore Charles Berling. Elle a également partagé ses projets à venir, dont un film en pré-production avec Andréa Ferreol, ainsi que ses premières impressions à l’approche de sa découverte prochaine de l’île Rodrigues.
« C’est un immense honneur pour moi d’être l’invitée d’honneur de ce festival, et une grande joie de découvrir Rodrigues, une île dont on m’a tant parlé avec passion », confie-t-elle.
Entretien avec l’actrice Myriam Charleins
- Vous découvrirez l’île Rodrigues pour la première fois à la fin du mois de juillet prochain. Avec quel regard abordez-vous cette destination avant le départ ? Quelles sont vos premières attentes ?
Je ressens une joie sincère et une grande curiosité à l’idée de découvrir Rodrigues. Cette île m’évoque une nature préservée, une authenticité rare, une culture insulaire vibrante. Avant même d’y poser les pieds, j’ai le sentiment que ce voyage sera une véritable rencontre avec un territoire, mais aussi avec des personnes profondément attachées à leur île. J’ai hâte de ressentir cette énergie unique.
- Vous avez été choisie par la Commission du Tourisme de Rodrigues comme invitée d’honneur de l’édition 2025 du Festival International de Kitesurf, qui fêtera son 10e anniversaire du 30 juillet au 3 août. Qu’est-ce qui vous a touchée ou motivée dans cette invitation ?
J’ai été très émue par cette invitation. Ce festival incarne des valeurs qui me sont chères : la liberté, l’harmonie avec la nature, et surtout l’engagement pour un avenir plus durable. Cela fait écho à mon expérience en tant que marraine de l’événement « Plantes en Folie » au château de Pupetières, en Isère, où nous avons célébré la richesse et la diversité du monde végétal, tout en sensibilisant à la beauté du vivant et à l’importance de le protéger. À Rodrigues, cet engagement prend une dimension encore plus forte, notamment pour la protection des océans.

- Rodrigues est une île préservée, où la nature et les traditions occupent une place centrale. En quoi cet environnement résonne-t-il avec votre sensibilité personnelle ?
Je suis très sensible à l’équilibre entre l’humain et la nature. « Plantes en Folie » m’a rappelé combien la flore peut nous émerveiller, nous apaiser, mais aussi nous éduquer. Rodrigues, avec ses paysages encore intacts et ses traditions vivantes, représente pour moi une source d’inspiration précieuse. C’est un lieu où l’on peut ralentir, écouter, ressentir. Et cela rejoint pleinement ce que je cherche à transmettre en tant qu’artiste. J’ai aussi appris que l’usage du plastique y est interdit, tout comme les scooters de mers. Ce qui m’a profondément sensibilisée.
- Le kitesurf, sport synonyme de liberté et de légèreté, incarne une certaine idée d’émancipation. Cette dimension trouve-t-elle un écho particulier dans votre parcours de femme et d’artiste ?
Tout à fait. J’incarne actuellement le rôle de Julie de Lespinasse, une femme du XVIIIe siècle, libre d’esprit et avant-gardiste, qui a lutté contre les normes sociales de son époque. Le kitesurf, cette danse avec le vent, cette prise de hauteur et de risque, me semble être une belle métaphore de la quête de liberté. En tant que femme et artiste, je crois qu’il est essentiel de se battre pour cette liberté de penser, de créer, de vivre à sa manière.
- En quoi pensez-vous que ce type d’événement puisse être une véritable fenêtre ouverte sur Rodrigues, en valorisant à la fois son patrimoine et son engagement écologique et social ?
Ce festival montre que le sport peut être bien plus qu’une performance physique. Il devient ici vecteur de valorisation du patrimoine, de transmission culturelle et d’éducation environnementale. Il révèle Rodrigues sous un jour à la fois poétique et engagé. C’est une île qui a su préserver son identité, et ce genre d’événement en est une vitrine vivante.
- Avez-vous déjà pratiqué le kitesurf ou d’autres sports nautiques ?
Non, pas encore. Mais le kitesurf m’intrigue depuis longtemps. J’ai toujours eu un lien fort avec les éléments, notamment l’eau. Je nage beaucoup, j’ai pratiqué la natation dans mon enfance, un peu de voile aussi. Mais « voler » au-dessus de la mer, comme le permet le kitesurf, c’est une sensation que j’aimerais vraiment expérimenter ici, à Rodrigues.
- Quel message souhaitez-vous transmettre aux participants et aux habitants de Rodrigues à travers votre présence au festival ?
Je souhaite avant tout transmettre un message de gratitude et d’admiration. L’île Rodrigues est un exemple de ce que le monde peut encore préserver de plus beau et de plus authentique. À travers ce festival, je veux célébrer cette connexion entre les éléments, les humains et la nature. Et rappeler que la liberté, qu’elle soit artistique, féminine ou écologique est un souffle qu’il faut protéger, nourrir et transmettre. Merci de m’accueillir dans ce petit paradis terrestre.
Propos recueillis
Joey Nicles Modeste
Texte et photos © Joey Nicles Modeste - Tous droits réservés 🇲🇺 & 🇫🇷