Le samedi 21 juin 2025, à l’occasion de la Fête de la Musique, la ville de Grenade aussi connue sous le nom de Grenade-sur-Garonne, charmante commune d’Occitanie située à une trentaine de kilomètres de Toulouse a vibré au rythme des musiques du monde. Sous un soleil de plomb, une foule joyeuse s’est réunie dans une ambiance festive et métissée, bravant la chaleur écrasante pour célébrer cette journée dédiée à la musique.

Et cette année l'édition 2025, marquée par une programmation élargie et haute en couleurs, a attiré un public nombreux, curieux de découvrir les différentes scènes installées au cœur de la bastide. À l’entrée de la Villa Léopoldine, le drapeau quadricolore de la République de Maurice flottait fièrement, tel un souffle venu d’ailleurs, porteur d’un message d’ouverture et de fraternité entre les cultures.

Le maire, Jean - Paul Delmas, aux côtés d’Alexia Gloris, entourés des musiciens et danseuses du groupe Ravann des Îles, réunis autour lors de l'événement haut en couleurs célébrant l’île Maurice dans le cadre de la Fête de la Musique à Grenade - sur -Garonne. Crédit photo © Joey Nicles Modeste.

À deux pas de la majestueuse halle couverte, l’une des plus anciennes et vastes de France, datant du XIIIe siècle et de l’élégante église Notre-Dame-de-l’Assomption, joyau gothique classé monument historique, la Villa Léopoldine a servi d’écrin à un événement inédit célébrant la culture et les saveurs mauriciennes. À l’initiative d’Alexia Gloris, avec le soutien de la municipalité et de plusieurs acteurs locaux, ce lieu emblématique de Grenade-sur-Garonne a offert, le temps d’une soirée sous les couleurs mauriciennes, un véritable voyage des sens, entre rythmes envoûtants, mouvements chorégraphiés et saveurs exotiques.



«  Nous sommes passés de trois à six, voire sept podiums répartis dans toute la ville. Le cœur historique s’est animé jusque tard dans la nuit, avec en point d’orgue un espace dédié à l’île Maurice, installé dans le cadre verdoyant du jardin de la Villa Léopoldine. Et puis, le fait que cela tombe un samedi donne une tout autre dimension à l’événement, » a confié le maire Jean-Paul Delmas, avant d’ajouter : « C’est Alexia qui m’a parlé du projet en premier. » Après l’avoir validé, nous avons ensemble exploré les lieux possibles. Ce jardin, qu’elle avait en tête dès le départ, est vite apparu comme le cadre idéal », a confié le maire, en soulignant la belle énergie partagée autour de cette initiative.

• Ferme des Tilleuls (Saint-Nauphary) – lait entier
• Ferme Marty (Merville) – œufs, volailles, fromages
• Ferme Fontvieille – La ferme aux mille fruits (Marliac) – ail frais
• Ferme d'Arche – projet d'insertion des Hauts Tolosans, en agriculture biologique
• Maraîchage Salut (Grisolles) – fruits & légumes
• Kajuard-Plantes (Brext) – citron, gingembre
• H. Asia Montauban – épicerie exotique
• Loc’Housses – nappage et décoration et enfin, Nasser (Chauffeur).

Le groupe Ravann des Îles, composé (de gauche à droite) de Lenny Fougeuse, Rudy Jérémie Lemince et Jean-Michel Samuel, perpétue le patrimoine musical de leur île natale, le séga. Crédit photo © Joey Nicles Modeste.

Les danseuses de Ravann des Îles, Ayanna et Riri Antoinette (à droite) ont dignement transmis, avec grâce et énergie, les traditions ancestrales de la danse séga, emblématique de leur île natale, Maurice. Crédit photo © Joey Nicles Modeste.
 

Crédit photo © Joey Nicles Modeste.

Parmi les participantes venues profiter de la soirée, Nathalie Brillon (sur la 2e photo à droite), habitante de Grenade-sur-Garonne, a partagé avec nous son ressenti à propos de son expérience. « Le premier ressenti lorsque je suis rentrée est la générosité. Les plats et boissons étaient très attirants. Je n’ai pas goûté à tout, la faim n’était pas au rendez-vous, mais ce que j’ai pu découvrir faisait déjà voyager. Le plus marquant a été la convivialité des Mauriciennes. Elles m’ont invitée à danser avec elles et ce partage était fabuleux. Leur sourire était déjà un plaisir. Je n’ai pas ressenti de sentiment communautaire, mais vraiment de partage. Je revenais de la Guadeloupe trois jours auparavant, et même si j’ai fait un merveilleux voyage, le contact n’était pas le même. J’aime beaucoup le zouk et tous les sons exotiques, vraiment j’ai adoré. J’ai entendu également de très belles voix. En résumé, une soirée inattendue qui m’a fait rêver et donné envie de découvrir l’île Maurice. »

                                 Kuso et SMDK                                                                                 Sonya Nguyen Mahjoub et Geoffrey Marini (Congo)

Angela Lemince, originaire de Maurice et installée en région parisienne, très impliquée en cuisine et accompagnant le groupe de musiciens, a également été très sollicitée par les visiteurs, curieux d’en apprendre davantage sur sa terre natale. Parmi les questions les plus fréquentes figuraient la meilleure période pour s’y rendre, les bons plans et les conseils pratiques. Autant d’échanges chaleureux qui ont contribué à renforcer la visibilité de la destination Maurice auprès des Grenadains.



« Nous sommes très attachés à l’histoire de notre ville. Et ici, on crée un lien entre le passé et le présent », a souligné Jean-Paul Delmas, rappelant l’importance de relier patrimoine et modernité dans l’action municipale.
Plus qu’un événement culturel, cette Fête de la Musique est perçue comme un véritable vecteur de cohésion sociale : « Je tiens à ce que notre ville conserve son esprit de village. Que les habitants se connaissent, se parlent, se respectent. Ce type de manifestation y contribue pleinement.»

Emporté par les rythmes envoûtants du séga, le maire de Grenade-sur-Garonne s’est laissé porter par la magie de la danse, tandis que le drapeau mauricien aux couleurs suivantes, de haut en bas : rouge, bleu, jaune et vert flottait fièrement à l’entrée de la Villa Léopoldine. Crédit photo © Joey Nicles Modeste.

Le maire de Grenade-sur-Garonne a également insisté sur les retombées économiques « Ce genre d’événement fait vivre notre centre-ville, attire les visiteurs et met en lumière nos commerces de proximité. Pour une bastide comme la nôtre, c’est essentiel. »
Et de conclure avec une note personnelle « J’adore l’île Maurice, même si je n’ai pas encore eu la chance d’y aller. Des amis m’en ont dit le plus grand bien. J’espère pouvoir m’y rendre un jour. » C'est tout ce que nous lui souhaitons !